Fin 2017 le Musée Grévin de Salon-de-Provence fermait définitivement et mettait aux enchères 54 célèbres personnages provençaux de cire…Paul Cézanne, Marcel Pagnol, Fernandel, Mireille Mathieu… Ils ont tous été adoptés et 3 d’entre eux ont naturellement rejoint les bords du Vieux-Port de Marseille au Musée du Savon de la Savonnerie de la Licorne !

Toutes les statues du Musée Grévin de la Provence ont trouvé preneurs lors de cette vente aux enchères, notamment les doubles de cire des parrains du musée, Jean-Pierre Foucault et Mireille Mathieu.
Pour Corinne Lambon, la directrice du musée Grévin de Salon, c’était le moment de dire au revoir à chacune des effigies avec un peu d’émotion : “C’est assez dur mais je sais qu’ils vont revivre ailleurs dans un autre musée, un office de tourisme, un château… J’ai veillé à leur restauration” avait t’elle déclaré dans la presse.
Denis Gauthier, directeur d’un musée en Ardèche s’est offert Mireille Mathieu…il a acheté 25 personnages au total. Un passionné retraité venu de Vendée a acheté Fernandel pour une des sommes les plus élevés de la vente. Il est aussi reparti avec le poète Frédéric Mistral et le Pape Clément VI.

Quant au personnage de Manon des Sources, incarnée par Emmanuelle Béart, le mythique Papet joué par Yves Montand et enfin Ugolin, mémorable par le jeu d’acteur de Daniel Auteuil, ils ont tous les trois rejoint le Musée du Savon de la Savonnerie de la Licorne, avec également une chèvre !
Le film Jean de Florette a été écrit et réalisé par Claude Berri en 1986. Il s’agit d’une adaptation du livre éponyme de Marcel Pagnol, lui-même tiré du film que l’auteur réalisa en 1952. La version de Claude Berri aura un deuxième volet Manon des sources. Acclamé par la critique, le film reçoit de très nombreuses récompenses, dont le César du meilleur acteur pour Daniel Auteuil pour les deux films en 1987 et le BAFTA du meilleur Film en 1988.
A découvrir au Musée du Savon de Marseille, tous les jours de 10h à 18h.
Jean de Florette…l’histoire

Au milieu des années 1920 dans un petit village fictif de Provence perdu dans la garrigue, Les Bastides Blanches, Ugolin revient du service militaire. Ce jeune paysan a un rêve : gagner de l’argent en cultivant des œillets. Son oncle, César Soubeyran, dit « le Papet », est un vieux célibataire prêt à tout pour que son neveu réussisse et se marie, afin que se transmette son nom, dont Ugolin est l’unique héritier.
L’aboutissement de ces projets nécessite une source sur ses terres, un bien extrêmement précieux. La « ferme des Romarins » conviendrait parfaitement. Le Papet propose alors à Marius Camoins, surnommé Pique-Bouffigue, le propriétaire de la ferme, de la lui racheter. Mais la discussion tourne mal et Pique-Bouffigue, projeté à terre par le Papet, meurt en heurtant une pierre avec sa tête.
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Afin d’acheter la ferme et le terrain contenant la source pour un prix modique, Ugolin et le Papet bouchent la source avec du ciment. Ainsi sans eau, les lieux ne valent plus grand-chose. La ferme semble disponible, mais l’héritier de la propriété arrive un jour avec sa femme et sa fille pour s’en occuper. Il s’appelle Jean Cadoret, il est bossu, et vient « de la ville » où il était percepteur.
C’est le fils d’une ancienne habitante des Bastides, Florette Camoins, sœur de Pique-Bouffigue, qu’avait jadis bien connue le Papet, avant qu’elle ne parte épouser Lionel Cadoret, le forgeron du village voisin. Idéaliste, Jean a pour ambition de mener la vie d’un paysan prospère et proche de la nature. Le Papet pousse Ugolin à cultiver l’amitié du nouveau venu pour mieux le faire échouer et manœuvre pour que le village ne révèle pas à Jean de Florette l’existence de la source sur ses terres que les deux ont bouchée.
Après quelque temps d’inquiétude, Jean de Florette ne s’en sort pas si mal dans sa nouvelle vie, mais la sécheresse et les manigances des deux Soubeyran amènent le bossu à des tentatives désespérées pour trouver une source, qui lui permettrait de cultiver ses terres et d’en vivre. Après avoir mis sa propriété sous hypothèque au bénéfice du Papet, et décidé à construire un puits, Jean de Florette fait exploser de la dynamite sur sa terre.
Mais porté par son enthousiasme il se précipite vers le trou sans attendre que la roche soit bien retombée. L’une des pierres l’ayant atteint dans son dos, le bossu meurt.
Le Papet et Ugolin deviennent donc propriétaires des Romarins, et après avoir feint de chercher la source ils finissent par la déboucher. Mais ils ne se doutent pas que la petite Manon les a vus avant de s’enfuir en courant, désespérée par la mort de son père et ce qu’elle croit de la malchance.